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7 règles pour bien s'écouter

Après 7 règles pour bien se disputer, David Mastriforti  nous propose 7 conseils pour l'écoute dans le couple. Là encore, le secret de la sagesse se trouve dans la Parole de Dieu.

"Oui, chérie, je t'écoute", dira distraitement à son épouse, le mari en train de lire son journal ou de regarder les infos télévisées. Cette situation, combien de couples, malheureusement, la connaissent ?

Parfois, se mettre en "position" d'écoute suffit pour permettre à l'autre de se libérer de frustrations, voire de se soulager d'un "trop plein". Le seul fait de pouvoir exprimer son problème à quelqu'un d'autre nous aide à y voir plus clair et à faire le tri dans notre ressenti. Combien de fois en tant que pasteur, ai-je entendu cette petite phrase clore un entretien: « ça m'a fait tant du bien de parler avec vous ». Ces personnes se sont senties écoutées.

Quels sont les clefs de l'écoute efficace ?

1. Créez un environnement favorable à l'écoute

Certains moments sont plus propice à l'écoute que d'autres. L'ecclésiaste nous le dit bien : il y a un temps pour parler (Ecc 3.1).

La plupart des entretiens et conversations intimes que Jésus avait, se déroulaient le soir (Nicodème), seul à midi au bord d'un puits (la samaritaine), le matin dans autour d'un feu (Jean 21) ou dans les maisons (Simon le pharisien ou Zachée).

Or aujourd'hui, la vie moderne impose un rythme effréné au couple et à la famille. Nous ne trouvons plus le temps de parler. Certains couples ne communiquent plus que par texto. Les repas sont pris en horaires décalés par les différents membres de la famille et les rares fois qu'ils sont partagés en commun, ils sont parasités par la télé, quand ce n'est pas les portables, ou même les tablettes numériques.

S'il y a un temps pour l'écoute, il y a aussi un lieu : Le soir autour d'un thé, alors que les enfants sont couchés, lors d'une promenade romantique à deux ou pourquoi pas, le matin bonne heure avec un café chaud.

L'inconfort ne favorise pas l'écoute : la chaleur, le froid, des sièges ou un éclairage pénibles ; de même qu'une mauvaise disposition spatiale. Couper les parasites comme le téléphone ou la télé s'impose! Mieux vaut écourter et reporter une conversation faite dans de mauvaises conditions !

Chaque couple serait futé de se trouver son coin et ses moments de conversation.

2. Écoutez avec bienveillance

(Job 32.12, Luc 8.18, Rom 15.7) Écouter implique d'être soi-même en paix et de s'imposer un silence intérieur. Il faut se décentrer de soi pour se mettre à disposition de l'autre (Rom 15.1-3, Matt 10.43-44).

3. Écoutez avec intelligence

(Es 50.4, 1Thess 5.21)  Au fur et à mesure que l'autre me partage, des dires parfois décousus et sans suivi, il faut discerner l'essentiel du secondaire, l'imaginaire du vrai, ce qui est dit et ce qui se cache derrière le dit.

Le problème, est, que ce que nous faisons parfois facilement avec les autres, nous avons du mal à le faire avec notre conjoint, par manque de recul. Et pourtant laisser l'autre s'exprimer sans lui couper la parole et décrypter derrière ses dires, son besoin et ses souffrances, est une clef de l'épanouissement du couple.

4. Ne répondez que lorsque votre conjoint a fini de parler.

"Qui répond avant d'avoir écouté montre sa bêtise et se couvre de ridicule" (Proverbes 18.13). Je dois m'interdire une réaction prématurée aux propos entendus. Écouter est difficile. Cela suppose un renoncement à parler, à se justifier, à expliquer, à convaincre, et à répondre (Luc 9.23).

5. Soyez lent à parler.

Réfléchissez d'abord. Parlez de façon à ce que votre conjoint comprenne bien ce que vous voulez dire.

"L'homme honnête réfléchit avant de répondre, mais le méchant s'empresse de répandre des calomnies " (Proverbes 15.28).

"Si tu rencontres quelqu'un qui parle sans réfléchir, sache qu'il y a plus à espérer d'un sot que de lui " (Proverbes 29.20).

6. Tentez de comprendre ce qui empêche l'autre de parler

· Posez-vous la question du pourquoi du blocage : est-ce de la timidité, un blocage psychologique, un refus de l'entretien, une souffrance...

· Mettez votre conjoint en confiance, rappelez-lui que vous l'aimez, que vous ne le jugez pas. Est-il libre de vous exprimer ses doutes, ses combats ? Dites-lui vous que vous êtes prêt à tout entendre ? La confiance se gagne.

· Ne faites pas du "forcing" mais aimez-le tel quel. Laissez-lui le temps de s'ouvrir.

· Proposez de faire de ce blocage ou de cette souffrance indicible, un sujet de prière ou même de prier pour elle.

7. Parlez de vous, pour que l'autre parle de lui.

Encouragez-le en vous ouvrant vous-même, en partageant votre histoire, vos faiblesses, vos joies. Parfois donner une image dans laquelle l'autre s'identifie, peut aider.

En tout cas, l'important est que le conjoint puisse dire ce qui lui parait injuste ou le fait souffrir. Cela peut être agressif ou fatiguant mais c'est notre responsabilité. Faites néanmoins la différence quand votre conjoint vide sa poubelle dans votre jardin de quand il dévoile une plaie, qui a besoin de cicatriser.

Ecouter l'autre nous aidera à mieux "s'entendre" et éviter bien des "malentendus".