Panama Papers

Il y a des années, je visitais l'agence du représentant de notre compagnie à Curaçao dans les Antilles Néerlandaises, quand celui-ci me montra, dans le hall d'entrée, des rangées impressionnantes de boîtes à lettres. "Offshore business" me dit-il. Je croyais qu'il parlait de

l'extraction pétrolière en mer et je ne voyais pas trop le rapport avec ces boîtes et il me précisa avec un haussement d'épaule, que ce que je voyais c'était la source du paradis fiscal, là où on recyclait de l'argent sale, où on dissimulait des fortunes pour échapper à l'impôt, là où on recelait des biens volés, où l'on préparait des actions de prédation contre d'autres entreprises.

Ce qui était caché est révélé

Depuis le 3 mars 2016, la planète financière, médiatique et politique est secouée par le séisme des "Panama papers" l'exploitation par un consortium de journalistes de fuites concernant la clientèle de Mossack Fonseca, un cabinet panaméen spécialisé dans la domiciliation de sociétés-écran dans les paradis fiscaux. C'est devenu en quelques jours un véritable tsunami qui révèle les actions cachées des puissants de ce monde. Pour ceux-ci, le paradis fiscal est désormais devenu un enfer judiciaire, tandis que ce qui était caché était révélé.

On s'indigne, on se réjouit, on sourit, on ironise devant la chute des puissants de voir une nouvelle fois exercée cette loi d'airain dans l'histoire de l'humanité qui montre que les riches et les puissants sont mis à terre et qu'on retrouve exprimée par Marie, la mère de Jésus

"Il a déployé la force de son bras ; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, il a fait descendre les puissants de leurs trône, Elevé les humbles." (Luc 1:51-53)

On s'indigne, on se réjouit, on sourit, on ironise, mais est-ce que toutes proportions gardées nous ne faisons pas aussi comme ces riches et puissants, est-ce que nous n'avons pas des secrets dans les boîtes à lettres. Oh certes pas des millions de dollars, d'euros ou de yens, mais des choses pour lesquelles nous éprouvons de la culpabilité, que nous n'aimerions jamais avoir faites, que nous n'aimerions pas voir mises sur la place publique, au travail, dans notre famille.

À cette heure, il y a des milliers de personnes autour de la planète qui ne dorment plus la nuit et qui se disent "Pourquoi est-ce que j'ai fait ça, c'était forcé d'être révélé un jour " et "Je donnerais tout pour revenir en arrière et n'avoir pas signé au bas de ce contrat" et "Si seulement il y avait un moyen".

Le moyen de s'en sortir

Comme Dieu a permis que les grands soient mis à terre, Il y aura un jour où les actions secrètes de tous seront révélées, celui du jugement de Dieu., comme le dit l'apôtre Paul

 “[...] jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.” (1 Corinthiens 4:5 LSG).

 Alors les boîtes aux lettres seront ouvertes et tout sera mis à nu devant la justice de Dieu et nous devons nous préparer à affronter les conséquences de nos actes.

La bonne nouvelle est qu'il y a un moyen de nous en sortir :

"Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous." (1 Jean 1:8-10 LSG).

Il y a un paradis, non pas fiscal, mais un espace spirituel où Jésus nous fait pénétrer, lavés de toute faute : le Royaume de Dieu. Ne laissons pas nos secrets au fond de boîtes aux lettres, mais déposons-les à la croix, aux pieds du Seigneur.