Tenir bon quand tout devient difficile

Comment tenir bon quand tout devient difficile? Vaste question à laquelle David Mastriforti nous apporte quelques éléments de réponse au travers de ce partage. L'occasion pour nous d'être encouragés dans notre marche quotidienne avec Christ.

Contrairement au titre d'un célèbre film, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Dans le jargon des marathoniens, le terme de "second souffle" est utilisé pour décrire l'instant où les coureurs atteignent le moment le plus dur de leur course et qu’ils décident de la poursuivre malgré la douleur.

Il est important de voir le tableau fini de nos vies, et non pas de s'arrêter à la situation actuelle. Parfois nos vies peuvent ressembler à un tas de ruines, même si les autres ne le voient pas, mais Dieu, Lui, voit le produit fini car Il est l'architecte de nos vies.

Quand Dieu vient dans notre vie, Il commence Son travail de reconstruction qui peut prendre un certain temps. Alors, comment tenir bon quand cela devient difficile?

Pour tenter de répondre à cette vaste question, nous allons nous appuyer sur un texte du prophète Zacharie afin de tirer des applications pratiques de l'une de ses visions dans Zacharie 4:1-14.

Une brève mise en contexte de ce texte s'impose. En effet, le message de Zacharie au peuple d’Israël est un message d'encouragement qui se situe post-exil et quelque temps avant la reconstruction du temple de Jérusalem. Cependant il y avait une opposition constante et le chantier fut abandonné pendant 16 ans. Esdras et Aggée avaient déjà « secoués » le peuple par leurs prophéties.

Dans sa première prophétie, Zacharie avait rappelé le passé. Il a eu en tout 8 visions, 5 mois après l'ouverture du chantier qui durera 4-5 ans. Quelques mois après les travaux, il y a eu un gros découragement et lassitude de la part du peuple d'Israël et c'est notamment pour cela que cette prophétie s'applique à ce peuple découragé face à l'ampleur des travaux. Cette parole reste valable de nos jours à nous qui sommes ouvriers de Dieu dans la construction du Royaume de Dieu.

Nous allons voir ensemble trois encouragements en tant qu'ouvriers, qui peuvent s'appliquer à notre propre vie lorsque nous pensons que rien n'avance : (1) apprendre à compter sur les ressources de Dieu, (2) apprendre à compter sur les promesses de Dieu, et (3) apprendre à dire merci et se réjouir en Dieu.

Apprendre à compter sur les ressources de Dieu

Tout d'abord, rappelons-nous que la vie n'est pas une performance mais bien un apprentissage.

Nous trouvons un premier encouragement au verset 6 lorsqu’il est dit : « Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées. »

Bien trop souvent nous nous attendons à ce que Dieu agisse avec la force d'un ouragan, or la présence de Dieu pour accomplir sa tâche peut venir comme un murmure doux et léger, tel un second souffle.

Les ressources inépuisables sont retrouvées au verset 3 lorsqu’il est fait référence au menora et aux deux oliviers : « il y a près de lui deux oliviers, l'un à la droite du vase, et l'autre à sa gauche. » Dans le temple, la Menora devait être toujours allumée. Devant la surcharge de travail, nous avons tendance à vouloir tout lâcher, mais rien n'est impossible à Dieu.

Il ne faut pas avoir peur d'avoir des problèmes. Dieu nous aidera à les gérer et nous donnera les capacités pour les remporter.

Apprendre à compter sur les promesses de Dieu

Ensuite, au travers du verset 9 du texte de référence, nous lisons : « Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l'achèveront; et tu sauras que l'Eternel des armées m'a envoyé vers vous. »

Dieu n'a souvent pas la même notion du temps que nous, mais dans tous les cas Il tient toujours Ses promesses.

Philippiens 1:3-6 encourage toujours dans ce sens lorsqu’il y est écrit: « Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous prenez à l'Evangile, depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » L'œuvre qui a été commencée par nous sera terminée.

Appendre à dire merci et se réjouir en Dieu

Le Saint Esprit se réjouit même des petits commencements, et non pas uniquement du produit final. Restons positifs à chaque étape et ne regardons pas à ce qui a été fait, mais plutôt qu'à ce qu'il reste à faire.

« Car ceux qui méprisaient le jour des faibles commencements se réjouiront en voyant le niveau dans la main de Zorobabel. Ces sept sont les yeux de l'Eternel, qui parcourent toute la terre. » (Verset 10 du texte de référence).

Esaïe 58:12 nous montre la joie de la restauration lorsqu’il est écrit : « Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques; On t'appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. » La joie n'était pas-t-elle grande dans la maison de Zachée, celle de Corneille, ou pour Philippe sur le chemin qui rencontrera l'eunuque?

Mépriser ces petits commencements, c'est mépriser l'œuvre du Saint Esprit.

Nous pouvons être devant des murs épais, mais Dieu nous appelle à compter sur Ses ressources et Ses promesses, et à se réjouir en Lui et se rappeler qu'Il est au contrôle. Moise avait toutes les raisons pour ne pas rentrer dans sa destinée, mais le miracle commence lorsque nous obéissons à Dieu. Et c'est ce qu'il a fait au travers de Son serviteur.