• Dimanche
    Cultes à 9:00 et 11:00
    Cultes des enfants à 9:00 et 11:00
    Mardi
    Réunion de prière à 19h30
  •  
     
     
    Adresse : 12 rue des Beaux soleils, 95520 Osny
  •  
     
     
    La Citadelle, votre église évangélique de Cergy Pontoise, vous souhaite la bienvenue !

 SEMAINE DE PRIERE DU 15 AU 19 SEPTEMBRE 2025

 

Le message sera retransmis en direct sur YouTube dimanche à partir de 09h30 (cliquez sur l'image ou ici).


Deux cultes en présentiel chaque dimanche à 9h et à 11h.

Cultes pour les enfants chaque dimanche à 9h et à 11h

Réunion de prière et partage biblique tous les mardis : 19h30


Donnez-nous de vos nouvelles à l'adresse contact@monegliseacergy.com

 

 

La Citadelle votre église évangélique de Cergy Pontoise 12 rue des beaux soleils 95520 Osny vous souhaite la bienvenue !

David Mastriforti

La Sainte Cène

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Dans la continuité de notre thème de l’année, à savoir la maturité spirituelle, Pasteur David Mastriforti nous invite à (re)découvrir une autre raison de se réunir à l’Eglise et son sens : la Sainte Cène.

Tous les enfants qui laissent trainer leurs legos savent qu'ils vont fatalement se faire avaler par l'aspirateur tôt ou tard s'ils ne sont pas rangés ou assemblés. De même, alors que nous baptisons souvent des personnes dans l'Eglise, nous en perdons d'autres. Il faut que les nouveaux baptisés s’intègrent dans l'Eglise. Comme pour les legos, il faut que les briques soient liées les unes aux autres et ainsi construire un édifice.

Tout d’abord, nous allons lire 1 Corinthiens 11:17-34. Dans ce passage, Paul parle de la manière dont se déroule les assemblées dans l'église de Corinthe. Les chrétiens de cette Eglise étaient des anciens païens et par conséquent ils n'avaient pour repères que les cultes païens qu’ils pratiquaient avant de se convertir. Paul explique qu'il a reçu des informations que dans ces assemblées le repas du Seigneur posait problème. En effet, les plus riches avaient une attitude hautaine envers les plus pauvres. Les repas en commun étaient importants en ce qu’il y avait « une communauté de tables ». Il est intéressant de noter que le Saint repas différait de ce que nous faisons actuellement car il était donc pris au cours d’un repas. Dans Actes, il est dit que le Saint repas était pris avec simplicité de cœur et que la communion fraternelle était prise dans la fraction du pain.

Nous avons perdu cette notion de fraternité dans la Sainte Cène qui tend à devenir une tradition. Dans le passage que nous venons de lire, il semblerait que cette mauvaise conception se soit étendue à Corinthe et nous verrons en quoi cela nous pose aussi à nous un véritable problème. Le but du Saint repas était de renforcer la communauté, mais à Corinthe cela produisait le contraire. Paul parle même de division/schisme car il y avait une séparation entre les riches et pauvres. Ils n'avaient pas le « discernement du corps » du Christ (verset 29).

David nous invite à voir dans un premier temps ce que Paul reproche aux chrétiens de cette Eglise, à savoir leur attitude lors de la Sainte Cène (1) et la suprématie de leur culture qui déroge au but même de ce Saint repas (2), puis nous verrons quel est le véritable fondement de la Sainte Cène (3).

Le sacré d'une attitude, plus que celui d'un symbole

Aux versets 20-22, Paul dénonce l’attitude des corinthiens lorsqu’il dit « Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point. »

Le premier reproche de Paul aux Corinthiens est qu'ils ne mangent pas véritablement le repas du Seigneur car leurs comportements annulent leurs bonnes intentions. Le "propre repas" dénote un repas égoïste au lieu de l’agape qui était un repas fraternel. Le plus important n'est pas l'acte lui-même mais plutôt l'attitude à laquelle nous le prenons.

Paul veut montrer par-là que ce qui est saint ce n'est pas uniquement les éléments que nous prenons, mais c’est notre attitude. Si nous prenons ces éléments en envoyant un texto ou en rêvassant, nous ne sommes pas en communion d’une part avec Dieu et d’autre part avec nos frères et nos sœurs.

Le contexte culturel

Paul dénonce une autre attitude des Corinthiens qui s’enivraient pendant la Sainte Cène. Ayons en tête qu’ici le terme de « repas » était le repas le plus important de la journée, pris généralement le soir, et entre membres d'une même corporation ou communauté. Ils se retrouvaient après le travail et il était habituel pour eux de s'énivrer. Cela n’était pas particulièrement choquant, car cela faisait partie de leur culture. Certains rites païens initiatiques amenaient les initiés à s'énivrer, pensant mieux communiquer avec des divinités. Ainsi, les chrétiens de Corinthe n'étaient pas choqués de boire jusqu'à l'ivresse, car cela faisait partie de leur héritage culturel.

De plus, il faut savoir que les églises de l’époque n'étaient pas comme les nôtres. Les premiers chrétiens se réunissaient dans les maisons de riches particuliers, dans des synagogues, des lieux publics, et même dans des cavernes lorsqu'ils étaient persécutés. Par ailleurs, dans la société grecque, les invités étaient traités inégalement selon leurs statuts et richesses. Cette attitude, dénoncée par Jacques, l'est ici par Paul, car il semblerait que les membres de Corinthe étaient toujours marqués par cette tradition.

Les Corinthiens sont influencés par leur culture dans leur comportement entre eux. Est-ce que notre société ne nous influence-t-elle pas également dans notre façon de nous traiter les uns les autres?

Paul dit que nous sommes tous un en Christ. Chaque être humain a de la valeur indépendamment de sa couleur de peau, sexe, ou statut social.

Nous concernant, nous pouvons également être influencés par plusieurs traits caractéristiques de notre société :

1.       L'individualisme : Nous venons au culte pour « nous » faire du bien. 

2.       Le narcissisme : Tout doit être centré sur nous. Or le culte doit être centré sur Dieu et pas sur nous.

3.       Un culte spectacle : Nous nous attendons à ce que le prédicateur nous fasse « vibrer », que les chantres nous fassent entrer dans la louange...

Pour revenir à la Sainte Cène, ce repas doit nous faire prendre conscience que nous prenons part au corps du Christ. Nous ne devons pas nous conformer à l'individualisme de notre monde, mais vivre cette communion. Les Corinthiens trahissaient le sens du repas du Seigneur, mais nous aussi si nous prenons le pain et le vin sans discerner le corps de Christ, nous méprisons Dieu. Paul nous invite à nous interroger sur notre attitude.

Quand Paul parle de prendre la Sainte Cène indignement, ce n'est pas la prendre dans un état de péché qui nous disqualifierait. En effet, quel est le degré de péché qui nous en empêcherait ? Or la Sainte Cène est l'occasion d'expérimenter la grâce de Dieu et Son pardon. Ici Paul parle plus des problèmes qu'il vient de dénoncer. Le plus grand danger est de participer à une vie d'Eglise sans que notre foi soit marquée par une vie de communauté avec nos frères et sœurs.

Le fondement

« Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi.De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. » (Versets 23-26). Nous lisons généralement ce passage à la Sainte Cène uniquement à partir du verset 23,  en écartant les circonstances dans lesquelles Paul a dit cela.

Quand nous prenons la Sainte Cène, nous nous souvenons du sacrifice à la croix de Jésus, mais au-delà de cela, il y a les bienfaits de son sacrifice et le fondement de notre foi : c'est le souvenir de l'attitude de Jésus sur la croix.

Cette attitude était l'humilité. Il a accepté d'être jugé injustement, de ne pas appeler des légions d'anges pour le secourir, il a renoncé à lui-même, et il s'est donné pour nous.

Le comportement égocentrique des corinthiens qui s'occupaient de leurs propres repas les désunissaient plutôt qu'autre chose.

Comment l'église peut vivre la bénédiction du Seigneur en 2016 si ses membres se déchirent ? Nous sommes le corps de Christ et nous appartenons à ce corps.

 

Au moment de la prise des résolutions de début d'année, il faudrait ajouter la résolution suivante à notre liste : prendre le temps de connaître nos frères et sœurs, de pardonner ceux qui nous ont blessé, et de vivre nos cultes non pas comme une cérémonie religieuse mais comme un partage.

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