Tierry Sujol

Un cœur vrai

podcast icon

  
Plus de 20 années séparent deux batailles rapportées dans 1 Samuel entre Israël et les Philistins. La première se solde par une défaite, l'autre par une victoire. Notre invité, Tierry Sujol nous montre, Bible en main, que
la différence entre ces deux situations c'est la différence entre un cœur partagé et un cœur vrai pour Dieu.
 
1 Sam 4:1-10. le texte rapporte la bataille qui opposa les Phillistins au peuple d'Israël entre Apheq et Eben-Ezer. Après une première manche perdue, les Israélites firent venir l'Arche de l'Alliance dans leur camp, pensant que sa présence les sauverait. Pourtant à la seconde manche, le désastre fut plus grand encore : l'Arche fut prise, et 30 000 hommes perdirent la vie. 
 
1 Samuel 7:1-16. Plus de 20 ans après, alors que l'arche avait été miraculeusement restituée, à l'instigation du prophète et juge Samuel, le peuple ôta les idoles et s'engagea à servir Dieu seul. Au moment où Samuel offrait le sacrifice, l'Eternel mit en fuite les Phillistins qui s'apprêtaient à attaquer et cette victoire apporta une paix durable. 

La défaite par l'erreur

Dans le premier texte, il est dit que la parole de Samuel était adressée à tout Israël. Nous avons besoin de la parole de Dieu, elle répond à tous nos besoins, mais quels sont nos besoins, est-ce que nous nous posons les bonnes questions ? Le peuple était près d'Eben-Ezer. Près de, et pas tout à fait. Eben-Ezer signifie : jusque-là Dieu nous a secouru, tandis que l'ennemi était à Apheq (forteresse). Après cette défaite, il nous est rapporté que les Philistins ont mis l'Arche dans le temple de leur Dieu, ils les ont fait cohabiter. Le monde voudrait bien que nous cohabitions, nous faire croire que l'on peut vivre la vie chrétienne et la vie du monde en même temps.
 
Quand ils ont été battus la première fois, les Israélites ont-ils fait une analyse sérieuse de la situation ? Non, ils marchaient dans le péché, l'idolâtrie et l'immoralité, à commencer par les fils du sacrificateur Eli. Ils n'ont pas posé la bonne question et n'ont pas eu la bonne réponse. Ils ont fait eux-mêmes la réponse. Ils auraient pu consulter Dieu par Samuel, le prophète, l'homme de Dieu. Ils ont été chercher l'Arche de l'Éternel et pas l'Éternel de l'Arche. Ils ont cherché les bénédictions de Dieu et pas le Dieu des bénédictions. Ils ont commandé la venue de l'Arche, le symbole de la présence de Dieu. Mais Dieu est avec nous seulement si nous sommes avec lui. Nous avons notre part à faire. Vivons-nous une vie pleine des victoires de Dieu ? Il ne s'agit pas seulement d'y croire et de la confesser, mais la vivre.
 
Quand il y a une défaite, il faut en analyser les raisons, sinon on s'expose à une plus grande défaite. Ils se trompaient eux-mêmes par de faux raisonnements. Quand l'arche est entrée dans le camp, cela a fait du bruit au point de faire un tremblement, comme dans la chambre-haute ; sauf qu'à la Pentecôte le bruit est venu d'en haut et pas d'en bas : de Dieu et pas de l'homme. Même les Phillisitins ont eu peur, ils ont cru que Dieu était au milieu d'eux. Il ne suffit pas de croire que pour que la chose soit. Croire qu'on est sauvé et ne pas l'être, par exemple comme le rappelle Jacques. Le chapitre 7 du livre de Jérémie nous parle des espérances trompeuses. Que le Seigneur nous aide à vivre le vrai. Il y a des modes, même dans les milieux évangéliques, mais restons avec les choses de valeur qui viennent d'en haut : la sainteté, le salut, la vie éternelle qui doivent rester la marque de la présence de Dieu dans nos cœurs. 

La victoire par la vérité

Samuel a apporté la solution. Au chapitre 7, on voit le peuple qui gémi, qui aspire à sa délivrance. Peut-être aspirons-nous, nous aussi à cette délivrance, parce que nous n'arrivons pas à vivre dans la victoire. Ils sont alors venus vers Samuel. Samuel ne leur a pas parlé de l'arche, mais de leur cœur , de leur besoin de revenir à Dieu. Samuel n'a rien inventé, en disant "Si c'est de tout votre cœur que vous retournez à Dieu" — verset 3 —il n'a fait que se placer dans le fil des paroles de la Loi de Moïse, des dix commandements "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur". Quand les uns avaient pensé que la solution passait par l'arche, Samuel annonçait la révolution du cœur. Samuel a ensuite dit, "je prierai l'Eternel pour vous." — verset 7 — Il y eut alors un travail de retour à Dieu, de contrition, et d'humiliation. Et Samuel a jugé les enfants d'Israël — verset 16 —. Que chacun se juge soi-même. L'Esprit de Dieu veut travailler en nous et nous révéler nos désobéissances et nous dire ce qu'il faut faire.
 
Samuel ensuit offrit un agneau de lait en sacrifice. La réponse, elle est dans l'obéissance et l'humiliation, mais la solution ultime pour nous, elle est dans l'agneau de Dieu qui a été offert sur le bois de la Croix. C'est là que tout a été accompli. C'est là que Christ a triomphé des puissances des ténêbres. C'est là qu'il a guéri nos maladies.  Au moment où l'offrande a été offerte, la victoire a changé de camp.
 
Quelqu'un a-t-il besoin de vrai dans sa vie, ne plus vivre de slogan, ne plus vivre sur le passé des oeuvres, mais vivre cette vie d'obéissance et de sainteté ?