David Mastriforti, ce dimanche 14 décembre, nous propose de continuer notre étude sur le thème de la moisson, cette fois en se concentrant sur la nécessité de semer l'espérance. Nous retrouvons cette pensée dans Matthieu 5:13 où il est écrit "C'est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade avec quoique le salera-t-on? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foule aux pieds par les hommes".

Cet après-midi,

l'église a été dehors pour chanter les Noelies dans les rues de Pontoise, et ainsi jouer ce rôle de « sel de la terre » mentionné dans le verset ci-dessus.

Nous voyons que de nos jours les « grands » besoins actuels de notre société sont à la fois celui de la confiance et de l'espérance. Jean-Marie Petit Clerc, prêtre catholique, a écrit par rapport à ce sujet qu'« une société qui ne sait plus transmettre la vertu d'espérance à ses jeunes membres est une société qui se désespère d'elle-même ». Ainsi, alors qu'il n'y a plus de repères moraux dans notre société, que nous n'avons plus confiance en nos propres dirigeants, nous pouvons nous demander comment redonner espoir à notre société.

Afin de trouver des éléments de réponse à cette question, lisons Luc 24:13-35. Nous connaissons tous ce passage où Jésus, alors ressuscité d'entre les morts, rencontre deux disciples sur la route d'Emmaüs qui étaient désespérés après la crucifixion de Jésus.

Semer l'espérance, c'est relier le passé

À la lecture de ce passage, nous comprenons que les disciples d'Emmaüs ressassaient le passé, car ils ont été victimes du pessimisme ambiant. La « sinistrose » et le pessimisme sont des maux assez répandus dans notre société.

Cependant, l'espérance est une force de vie qui nous donne une force pour nous battre et nous relever. 1 Corinthiens 15 :51 explique cette espérance: « Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. »

Il est intéressant de comprendre la démarche de Jésus face au pessimisme des deux disciples. Dans Luc 24 :17, nous voyons une première étape de la démarche pédagogique de Jésus consistant à semer l'espérance : « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. »:

Nous pouvons donc résumer cette démarche de la manière suivante:

1. Avoir la mémoire de nos réussites,
2. Expliquer et tirer leçon de l'échec, et
3. Avoir un message de seconde chance.

Semer l'espérance, c'est ne pas nous enfermer dans le présent

« Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna. » (Luc 24 :28-30)

Jésus va passer du temps avec ces deux disciples. Ces derniers auraient bien voulu figer ce moment mais Jésus disparaît. Semer l'espérance c'est croire que les choses sont en mouvement. Dieu nous donne la capacité de changer et ne pas être enfermé dans le présent.

Semer l'espérance, c'est ouvrir un avenir

" Ils se levèrent à l'heure même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les onze et leurs compagnons, qui leur dirent : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » (Luc 24 :33-35). Ces disciples retrouvèrent leurs compagnons et entrèrent dans leur destinée.

Nous nous définissons par un projet. Avoir un projet c'est :

•  élaborer: passer du rêve à la réalité
• réaliser: être acteur
• évaluer: savoir recevoir des autres. Dans Marc 7:12 nous pouvons lire que certains ne les ont pas crus. Il est bon aussi d'être testé, voir critiqué, mais ça nous aide à nous améliorer.